Je parlais, la laissais parler. Il faisait bon
Et je faisais attention
A tout ce qu'elle pouvait dire.
Je notais le moindre sourire
Que son bon vouloir m'adressait.
Son regard perçant me glaçait,
Son haut découvrait ses épaules.
Je tentais de rester maître de mes paroles
Bien que je me sentis le sang dans les genoux.
Tout se passait bien entre nous,
La soirée était convenable.
Le vin se dressait sur la table
Et je me dressais en dessous ;
A force de clins d'œil, mes reins devinrent fous
Tant elle me jouait de sa coquetterie.
Je fis preuve de calme et de galanterie,
Les femmes aiment ça... Soudain
L'insolente sourit en coin ;
Elle vida d'un trait son verre
Puis elle se pencha d'une belle manière,
Leva ses yeux coquins et d'un petit soupir :
"Voudrais-tu me faire plaisir
Pour que cette soirée au final soit parfaite ?"
Je fis trois fois "oui" de la tête !
Lascive, elle se détendit ;
La demoiselle répondit :
"Les discours sont d'une autre époque,
Il est minuit et je me moque
Du jeu de la séduction !
Montre-moi seulement que ta convention
Excelle à l'art de la caresse
Car c'est bien ça qui m'intéresse !
Une démangeaison me travaille le bas
Et je vais t'en vouloir si tu n'apaises pas
Avec ta langue curieuse
Ces doux picotements qui vont me rendre heureuse !
18 Juin 2007